
JUSQU’À L’ÉPUISEMENT MATERNEL : DE LA MÈRE QUI CROYAIT TOUT SAVOIR À LA RECONNECTION À MOI
L’épuisement maternel est une réalité que je n’avais pas anticipée, surtout en tant qu’éducatrice de l’enfance et coach familiale. Je n’imaginais pas à quel point devenir mère pouvait me faire perdre de vue qui j’étais.
Pendant longtemps, j’ai cru que je savais.
Pas avec arrogance. Plutôt avec cette petite voix intérieure — discrète mais tenace — qui me murmurait que j’avais compris, que j’étais bien préparée.
Depuis toute petite, j’ai appris à juger. À évaluer, à comparer, à croire que je faisais mieux que les autres. C’était devenu une manière de me rassurer. De trouver ma place dans un monde où l’on m’avait appris que la valeur passait souvent par la performance ou la conformité.
Alors quand je suis devenue maman en 2011, forcément, je pensais savoir.
J’étais éducatrice de l’enfance depuis plusieurs années, je baignais dans le développement de l’enfant, les besoins fondamentaux, les étapes de croissance. J’avais les bonnes réponses, les bons outils, les bonnes intentions.
J’étais prête à devenir LA super maman. Ou du moins, je le croyais.
L’invisible glissement
Et puis la vie de maman a commencé. Avec elle, ce glissement progressif, imperceptible, presque doux au début.
J’ai voulu trop bien faire.
Trop stimuler. Trop accompagner. Trop donner.
Dans tout ce “trop”, j’ai commencé à m’effacer.
Ma vie tournait autour de mon rôle de mère.
Ce rôle devenait tout.
Et moi, je devenais floue.
Le choc du réel
Puis sont arrivés ma deuxième puis troisième enfant et cela m’a confrontée.
À la fatigue. Au chaos. À mes limites.
Moi qui pensais qu’une nuit de 7 heures était insuffisante… j’ai découvert l’épuisement profond.
Moi qui croyais savoir ce qu’était la patience… j’ai crié. Beaucoup.
Moi qui voulais incarner une parentalité douce… j’ai parfois cédé à la violence.
Ce que je vivais, c’était clairement de l’épuisement maternel.”
Et cette culpabilité-là… elle ronge.
Parce que je savais.
Et c’est justement ça qui faisait mal.
Savoir et ne pas réussir à faire mieux. Être consciente, mais humaine. Fragile. Fatiguée.
J’aurais aimé que des bras viennent prendre le relais.
Sans que j’aie besoin de demander. Sans culpabiliser.
Juste qu’on me dise : « Va, je m’occupe d’eux. Prends du temps pour toi. »
J’aurais aimé pouvoir prendre une douche sans être interrompue. Manger un repas chaud sans me lever quinze fois.
Vivre une après-midi de silence, sans cris, sans tensions, sans responsabilités.
L’épuisement maternel, c’est aussi ça : rêver d’un quotidien normal… devenu inaccessible.
Ce que je cherchais, ce n’était pas des solutions miracles. Juste un peu de répit, de reconnaissance, de présence autour de moi.
Et aujourd’hui, je sais à quel point cela aurait pu faire la différence. Parce que parfois, ce n’est pas de mieux faire qu’on a besoin… c’est juste de ne pas faire, un instant.
Revenir à soi
C’est là que le vrai chemin a commencé.
Pas celui de la mère parfaite. Celui de la femme qui se retrouve.
J’ai travaillé sur mes croyances, sur mon histoire, sur ce qu’on m’avait transmis sans jamais me le dire.
J’ai appris à reconnaître mes besoins, à écouter mes émotions, à demander de l’aide.
Et peu à peu, j’ai repris ma place.
Pas seulement celle de la maman. Celle de la femme que je suis.
Et aujourd’hui…
Je joue moins avec mes enfants qu’avant.
Je fais moins d’activités.
Je ne cherche plus à combler chaque minute.
J’ai compris que l’épuisement maternel ne se soigne pas avec une to-do list mieux organisée, mais avec un retour vers soi.
Et pourtant, je me sens plus proche d’eux. Plus alignée. Plus vraie.
Aujourd’hui, je ne sais pas tout. Mais je me connais mieux.
Et c’est ça, pour moi, la clé d’une parentalité plus sereine.
Si tu te reconnais dans ce parcours, si tu as parfois l’impression de t’être perdue en route, sache que tu n’es pas seule. De nombreuses femmes vivent cet épuisement maternel sans pouvoir le nommer
Et qu’il n’est jamais trop tard pour commencer à se retrouver.
💬 Je t’invite à me partager en commentaire ce que ce texte éveille en toi.
Et si tu sens que tu es prête à entamer ce chemin de reconnexion à toi-même, je suis là pour t’accompagner. Réserve ta séance découverte gratuite et sans engagement, en présentiel ou en ligne.
Avec douceur,
Mélanie